le 22-01 Chennai - les Temples

Publié le par globdoud

Après un bon petit dèj, sans curry cette fois, du riz, surtout du riz, en fait des brisures de riz un peu comme de la semoule, et des œufs brouillés, 2 toasts à la confiture de fraise le tout arrosé d’un thé au lait ou à la crème je ne sais pas trop.

Mais déjà en me levant je sentais bien que le super repas épicé allait se rappeler à mon bon souvenir.

 

Une fois de retour dans ma chambre, comme dire les choses se sont un peu accélérées, mais comme mes débuts de voyage sont toujours un difficile, j’avais pensé à emporter du podophillum cette fois ci, et je ne tarirais pas d’éloge sur ce produit miracle!

 

½ heure plus tard, me voila sur pied, et en route pour les temples et autres curiosités tant attendues.

Il existe plusieurs temples, chacun lié à des divinités bien distinctes, mais c’est très complexe pour un non initié.

 

Sachant qu’il est interdit de faire des photos, ce n’est simple de ce souvenir de tout

 

Le premier temple visité pour seulement 2Rs! Vivekanandar Illam qui était au départ une « maison de glace », en effet il s’agissait de stoker la glace importé par bateau des Amériques, puis de la revendre aux indiens.

 

Bien évidement, la technologie a évolué et le bâtiment est devenu un haut lieu de la religion hindou. Plusieurs prêtres se sont succédés dont vivekanandar qui aurait traité de la science et de la religion.

 

Ensuite, la plage « marina beach », hou-là là, quasiment personne, mais nous sommes en semaine.

La plage est immense, elle mesure au moins 500m de profondeur, avant d’atteindre l’eau il faut entre 5 et 10 minutes.

 

Comme je m’y attendais la plage est sale, des détritus de tout genre, y compris des capotes, et je passe sur les étrons de dinosaures et autres trucs gluants. Vive les chaussures!

 

Il y a beaucoup de chiens errants partout, qui doivent surement phagocyter ce qu’ils trouvent.

Enfin la mer, le golf du Bengale, immense superbe, une mer agité sans vent, avec une grande luminosité.

 

La mer est si violente qu’elle creuse et repousse le sable pour former une sorte de creux sur le petit millier de personne ( ce qui n’est rien du tout ici) présentent sur la plage, mais moins de cinquante ont de l’eau jusqu’aux genoux, et une dizaine jusqu’au la taille.

 

Cela me fait penser à la plage de l'Étang Salé, je crois, à la Réunion, un « short break » de folie.

 

C’est aussi le seul endroit où je vois des couples se tenir part la main, ceux sont des jeunes semble-t-il, partout ailleurs, j’ai l’impression que les relations homme-femme sont différentes.

 

Sur le sable au bord de l’eau, des enfants jouent avec un bâton qu'ils utilisent en déterrant des petits crabes véloces , qu’ils se les lancent dessus pour se marrer.

 

Au bout de 40mn de marche, je vois arriver un petit bateau de pêche sur la plage dans une colonne de fumée d‘au moins 10m

Je ne l‘avais pas remarqué avant , et je me demande si ce n‘est pas pour se signaler en arrivant auprès des clients potentiels.

Puis, les 5 marins déchargent des petits poissons qui ressemble à des anchois, ils sont gros comme le doigt.

 

Des femmes en sari négocient fermement, vu le volume sonore c’est une criée, il n'y a pas de doute…les poissons sont emportés rapidement vers la ville et l’équipage retourne à l’eau.

Il n’y a pas de goéland ni de mouette, qui s’affairent autour des bateaux et des petits poissons tombés dans le sable, mais des dizaines de corbeaux.

 

Au retour je croise une tortue morte qui pourrie lentement au soleil.

Des femmes avec un pic ramassent de manière assez exhaustive les papiers et autres bidules en tous genres, mais la tâche parait aussi démesurée qu’inutile tant la plage est vaste!

 

Lorsque l’on s’éloigne de la mer, d' une petite cinquantaine de mètres, on n’entant presque plus le bruit de la mer qui faisait un boucan du tonner.

 

Nous repartons dans les embouteillages, et nous croisons un homme qui conduisait une moto sur laquelle une femme était assise sur le porte bagage, et un bébé âgé de 6 mois à un an, posé à califourchon sur le réservoir de la moto suçant son pouce.

 

Il n’y a pas de casque sur les têtes des motards, parfois juste la visière pour couper le vent

Des travaux sur la route nécessitants un dizaine de personnes nous barrent la route, pour dessoucher un arbre qui devait se trouver au milieu de la route à une certaine époque.

 

 

Pour continuer, direction une Église, qui ne se visite pas à proprement parler, mais il faut se diriger vers un bâtiment qui se trouve à coté qui abriterait le tombeau de Saint Thomas, et oui il faut le voir pour le croire!

 

Le portrait de Jean Paul II est plus présent que celui de Benoit XVI, curieux non? Je ne suis pas un spécialiste de la foi, mais faut il y voir un signe?

 

Beaucoup d'icônes religieuses et de touristes étrangers, c’est pour l’instant le seul endroit où j’en ai trouvés, c’est vrai que nous sommes facilement repérables dans le décor.

La plus part mangent avec des fourchettes, et certain ne se déchaussent pas dans les temples, hérétique! Non simplement impolis.

 

Mon tuk-tuk (Chanka) me présente son frère plus âgé, et surement plus âpre au gain. Il donc tenté de recadrer son petit frère mais visiblement cela n’a pas eu beaucoup d’effet.

 

 

Nous repartons vers un dernier temple de «Kapaleeshwarar »le plus beau sans aucun doute, mais toujours pas de photos, car il était normalement fermé à ce moment,

Ce qui à donné lieu à une sévère discussion entre Chanka et les gardiens( plus 100Rs) pour pouvoir rentrer dans le temple.

 

C’était magnifique, plusieurs petits hôtels sont dédiés aux diverses divinités, il y avait plein de monde partout, peut être 500 personnes, pour un temple fermé, bizarre…

Mais je comprend très rapidement que je suis le seul occidental présent, et j’assiste en témoin à un immense repas.

 

Ceux seraient pour la plus part des personnes victimes du tsunami, qui viennent manger.

On pourrait croire à une sorte de resto du cœur, mais c'est en plus une manière de s'attirer les bonnes grâces de Shiva, dieu de guerre, de la mort, et de la désolation. D'où le lien avec le Tsunami

 

Les toits des bâtiments sont tous constitués de statues magnifiques colorées, aux effigies des dignités sous toutes leurs apparences (avatars), surement plusieurs centaines de sujets sur certains toits.

 

Tous les 5 ans les statues sont repeintes par les disciples, environ 300 personnes pendant un mois.

 

Plus loin un petit mariage traditionnel, mais je n’ai pas pu repérer la mariée.

Les femmes vêtues d’un sari orange et jaune chantaient et lançaient des fleurs. Encore une fois dommage pour les photos. En fait se doit être une cérémonie de passage avant celle du mariage, surement l’enterrement de vie de jeune fille, ou un truc du genre.

 

Plus loin je vois des offrandes, sous forme de petites barques en bois jaune dans laquelle on trouve un petit personnage qui sont suspendues à un arbre face à une divinité.

Il s’agit de couples qui n’arrivent pas à avoir d’enfants, et pour les non mariés, il écrivent de petits messages sur un bout de papier qu’ils fixent solidement à l’arbre avec un ficelle jaune.

 

 

Une fois la visite terminée on se souhaite bonne chance et bonne fortune en s’appliquant une marque blanche et rouge sur le front.

 

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C’était une bonne expérience, positive, je me la mets de coté pour plus tard.

 

Bien, je n’ai pas chaumé aujourd’hui, je rentre, mais je n’ai toujours pas faim, on verra ce soir.

En roulant nous croisons du linge qui sèche sur les arbustes qui se trouvent en séparation au milieu de la 4 voies.

 

Ah si je demande à Chanka de me déposer dans un magasin de chaussures pour acheter des sandalettes car pour visiter les temples c'est plus pratique.

Il me conduit chez Baatta, c'est comme Bata mais en pas pareil. J'ai trouvé mon bonheur pour 221Rs et nous sommes rentrés.

 

Au fait, la Turista est passée!!!

Et c'est une chance car les rouleaux de papier toilette ne comptent que quelques feuilles.

 

Attention, une règle absolue ici, oui ne veux pas dire oui et non veux dire non, oui ou non veulent dire peut-être…

Il préférable de poser des questions ouvertes car ils n’aiment pas donner de réponses négatives.

 

Il semble que je sois le seul homme dans Chennai à ne pas porter de moustache ou de barbe

 

Les grandes villes de l’Inde sont à la fois très polluées mais il existe une économie du recyclage, autrement dit la majeure partie des gens qui vivent dans cette ville, peu touristique, vivent du recyclage.

Plus de pollution égale plus de recyclage, c’est simpliste mais logique, le modèle proposé qui est de dire on ne pollue plus un point c’est tout, est tout simplement impensable. C’est très dur d’admettre que la pollution pourrait être un mal vraiment nécessaire ici. L’alternative ne semble pas si évidente

 

Lorsque le soleil se couche il faut impérativement fermer les fenêtres car c’est le moment que les mosquitos préfèrent, et nous ne sommes pas copain du tout, en effet je ne goutte pas leur affection piquante et sonore. Donc ce soir pas de bzzz bzzz, non mais alors!

 

Je viens d’allumer la TV, et sur une cinquantaine de chaînes toute en hindou tamoul, seule la BBC news représente les autres pays du monde.

 

 

Au programme des 80% de films à l’eau de rose où l’héroïne est vêtue d’un sari d’une couleur différente des autres femmes et elle porte des lunettes, en ce qui concerne le héros il est souvent dodu avec une grosse moustache épaisse comme une balayette, et le cheveu fourni en crinière épaisse très noir.

 

Et tout le monde chante et danse sur des chorégraphies réglées au quart de poil. Poil que l’on ne risque pas de voir, tant les apparitions des 2 amoureux au même endroit sont rares. S’ils se touchaient la main, on pourrait crier au scandale, ce serait un film de boules, pas de ça chez nous…

 

il y a 1 ou 2 chaines, au concept plus jeune ou les émissions ressemblent dans leurs format à celles des pays occidentaux.

 

retour du diner, et j'ai trouvé que l'accueil était particulièrement chaleureux dans le restaurant.

Tout le monde faisait des sourires et des signes de tête dans ma direction, alors je me suis mis à réfléchir un peu, afin de comprendre d'où pouvait bien provenir ce regain de chaleur humaine.

 

Alors le repas c'est déroulé banalement jusqu'à ce que j'aille me laver les mains, après les 2 plats de résistance et les 2 pepsi..

Et je me suis regardé dans la glace en face du lavabo.

Mais oui, mais c'est bien sûr! Mon troisième œil rouge et blanc!

C'était une bonne journée, une bouteille d'eau et au dodo.

Publié dans Chennai

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